Depuis la rentrée, le cours de l’or connaît une envolée spectaculaire, franchissant de nouveaux sommets historiques. L’once a déjà dépassé le seuil psychologique des 3.500 dollars, confirmant, une fois de plus, l’attractivité du métal jaune comme valeur refuge.
Dans un contexte de tensions économiques et géopolitiques international, quelles seront les répercussions de cette flambée de l’or sur les mois à venir, tant pour les particuliers que pour les grandes institutions financières à l’internationale et en France ?
SOMMAIRE DE L'ARTICLE :
Le prix de l’or a franchi un seuil psychologique majeur, dépassant 3 500 dollars l’once sur les marchés internationaux. Il tutoie même actuellement les 3.700 dollars. Cette progression n’est pas une surprise totale puisqu’elle s’inscrit dans une tendance de long terme bien définie.
Rappelons effectivement que sur vingt ans, le métal est passé d’environ 280 dollars à plus de 1.800 dollars l’once, avant de connaître de nouvelles accélérations.
Ces temps-ci, l’actualité récente a amplifié cet environnement idéal pour l’or à cause de plusieurs facteurs :
À l’échelle mondiale, les banques centrales jouent un rôle moteur dans l’évolution du cours de l’or. Depuis plusieurs années, certaines d’entre elles augmentent leurs achats d’or pour réduire leur dépendance au dollar.
La Chine, l’Inde, la Turquie et plusieurs pays européens renforcent également leurs réserves en métal, créant une demande structurelle. La hausse actuelle valide cette stratégie, en inscrivant l’or comme un actif monétaire de premier plan.
Les flux vers les ETF adossés à l’or atteignent des niveaux records, traduisant un basculement des investisseurs institutionnels vers des placements jugés plus sûrs.
À l’inverse, les obligations souveraines, autrefois valeur refuge, perdent de leur attrait. La hausse de l’or reflète donc aussi une fragilisation des dettes publiques et une perte de confiance dans les monnaies traditionnelles.
Concrètement, dans notre pays, la hausse de l’or s’observe sur divers éléments :
On vise notamment les ménages détenant des pièces ou des lingots. Par exemple, les Napoléons de 20 francs, très répandus, voient leur valeur croître rapidement. Cette appréciation donne à de nombreux épargnants le sentiment d’être protégés face à l’érosion monétaire.
Dans un contexte où les produits d’épargne traditionnels offrent des rendements réels négatifs, l’or apparaît comme une alternative crédible.
La hausse rapide du cours de l’or entraîne un retour marqué des Français vers le métal jaune. Les comptoirs spécialisés en négoce comme Godot & Fils et autres plateformes en ligne observent une augmentation des volumes d’achat de lingots et de pièces.
S’il y a effectivement une accélération nette de la demande, cette tendance s’explique par la méfiance croissante vis-à-vis des marchés financiers et de l’immobilier, qui semblent plus incertains. L’or redevient un actif de diversification incontournable pour les épargnants cherchant à protéger leur pouvoir d’achat.
À la vue de la dynamique actuelle sur cet actif, on peut dès à présent noter trois scénarios principaux qui se dessinent.
- Dans une hypothèse optimiste, la Banque centrale américaine (FED) confirme une baisse de ses taux, le dollar reste faible et les achats institutionnels demeurent soutenus. L’or pourrait alors franchir le cap des 3.700 dollars dans les prochains jours, voire s’approcher rapidement des 4.000 dollars l’once.
- Dans un scénario intermédiaire, si l’on suppose une attitude plus prudente de la banque centrale américaine alors le cours de l’or consoliderait autour de 3.400 à 3.500 dollars, sans perdre son rôle de valeur refuge.
- Dans un scénario « défensif », on peut envisager un retour de la stabilité macroéconomique et un renforcement du dollar. Dans ce cas de figure, une correction plus prononcée vers 3.200 dollars l’once est possible.
Une telle hypothèse ne remettrait pas en cause la tendance de fond initiée ces dernières années, mais rappellerait toutefois que l’or reste un actif soumis aux cycles de marché.
La flambée récente du prix de l’or s’inscrit dans une dynamique globale de recherche de sécurité face à des incertitudes grandissantes tant sur le plan national qu’international.
Quoiqu’il en soit, dans les mois à venir, l’or devrait conserver indéniablement une place centrale dans les stratégies financières et patrimoniales. En France, comme dans le reste du monde, sa hausse aura des conséquences économiques tangibles, qu’il s’agisse de valorisation d’actifs, de choix fiscaux, de politiques monétaires ou d’équilibres commerciaux.
En d’autres termes, et plus que jamais, le métal jaune confirme son rôle historique : un rempart contre l’instabilité et une référence universelle de valeur.